vendredi 5 novembre 2010

Cadeau

Sans doute parce que j’aime l’idée d’être une femme-objet, j’adore celle d’incarner un cadeau. La première fois que j’ai eu l’occasion de le faire, la destinataire était une femme, M., une « collègue » avec qui j’avais fait un peu connaissance et qui avait mentionné à son client préféré qu’elle aimerait passer un moment avec moi. Ne sachant que faire pour plaire à sa « princesse », celui-ci m’avait contactée pour lui faire une surprise. La surprise avait été un peu éventée ensuite, mais nous nous sommes bel et bien retrouvées un après-midi dans une chambre d'un hôtel toutes les deux toutes seules, le généreux donateur étant parti faire un tour. A son retour deux heures plus tard, il n’exigea – ni n’accepta d’ailleurs – de faveurs ni de moi ni d’elle, voulant montrer par-là à quel point son geste était désintéressé.

Sans doute inspirée par cet exemple, M. décida à son tour de me donner en cadeau à un autre de ses clients qu’elle aimait beaucoup et qui rêvait de faire l’amour avec deux femmes. Un soir qu’elle avait rendez-vous avec lui, elle me proposa de l’accompagner et il eut véritablement cette fois la surprise de voir une deuxième tête dans l’encadrement de la porte.
Un provincial m’écrivit un jour qu’il venait fêter son anniversaire à Paris, qu’il avait mis depuis des mois un peu d’argent de côté pour s’offrir une escorte et que son choix était tombé sur moi. Je trouvais l’idée séduisante au premier abord et acceptai, mais le regrettais un peu plus tard, car il était très angoissé à l’idée de mal placer ses économies et de gâcher cette soirée tant attendue. Je réussis cependant à le mettre à l’aise et il me dit plus tard avoir passé un merveilleux anniversaire.
Mais mon expérience en tant que cadeau la plus étrange fut celle que j'ai vécu avec P.

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