dimanche 7 novembre 2010

Initiation : du côté de Sodome (1)

Matthieu est un jeune client que je connaissais par une « collègue » qui, un jour, m’avait emmenée chez lui. Je l’avais revu quelques fois, nous avions discuté fantasmes et je lui avais fait admettre que le sien était d’avoir un expérience homosexuelle – cela me paraissait évident, vu le plaisir qu’il prenait à se faire sodomiser par un gode. Je lui avais alors parlé de mon ami Alexis, mais il avait d’abord écarté cette possibilité « un jour, peut-être.. ».
Il n’avait pourtant pas tardé à m’en reparler, l’idée faisait son chemin… De mon côté, j’avais envoyé un mail à Alexis, avec pour titre « Proposition indécente ». Je lui expliquai de quoi il retournait. Au courant depuis longtemps de ma double vie, mon meilleur ami, gay comme il se doit, était-il attiré par celle-ci ou un peu méprisant ? Jusqu’ici je n’avais pu le savoir. Il répondit pourtant avec empressement à mon mail et, lors d’une conversation dans un café, je lui exposai la situation en détails. Il était partant, ne restait plus qu’à trouver une date qui nous convienne à tous les trois. Rendez-vous fût donc pris pour dans 15 jours, 15 jours pendant lesquels je m’attendais à chaque instant à une défection d’un côté ou de l’autre. Mais le jour J, je reçu des sms de chaque côté me montrant que la pression montait bel et bien et que nous allions vraiment passer aux choses sérieuses…
Je retrouvai Alexis dans un café à côté de chez Matthieu. Je me sentais très enjouée et excitée. Il arriva, un peu tendu à l’inverse. Je le rassurai de mon mieux, tout en envoyant un sms à Matthieu pour le prévenir de notre entrée en scène imminente. Je grimpai l’escalier la première cette fois, notre hôte nous reçut comme de vieux amis. Il avait préparé une bouteille de champagne et des amuse-gueules. Nous nous installâmes sur son canapé, Matthieu osa s’asseoir entre nous deux. Je prenais mes aises comme si je le connaissais depuis longtemps, le taquinant, lui rappelant nos souvenirs communs.
Enfin je lui annonçai que j’avais imaginé un jeu pour nous mettre « in the mood » : s’il en était d’accord, je lui banderais les yeux et nous jouirions à colin-maillard. Il devrait deviner qui, de moi ou d’Alexis, allait le toucher, l’embrasser, le sucer… Il était bien sûr très partant. Nous commençâmes par lui défaire, à tour de rôle, les boutons de sa chemise. Je déposai ensuite un baiser sur son ventre et Alexis. en fit de même : Matthieu reconnut chacun d’entre nous. Je l’embrassai sur les lèvres, A. caressait ses cuisses, nous nous croisions sur ce corps sans défense et dans l’attente de nouvelles sensations. Il finit par ne plus savoir qui le prenait dans sa bouche et nous confondre.. j’avais donc gagné mon pari, un homme n’est pas plus doué qu’une femme pour cette caresse-là. Je lui enlevai le bandeau et nous continuâmes à nous entre-embrasser et nous entre-caresser..
Je quittai deux secondes mes compagnons, je les trouvais en revenant bien occupés l’un de l’autre. La greffe avait pris de la façon la plus simple et la plus naturelle possible, à croire que Matthieu n’était pas si novice qu’il avait voulu me le faire croire…

1 commentaire:

  1. De passage par hasard, (mais pas que...), la tête plein de souvenirs, avec toujours des envies, et encore des désirs...de vous....et aussi...la joie d'avoir pu être, un soir....dans son canapé rouge grenat, Matthieu.
    Espérant vous revoir...
    N.

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